Je vous conseille de vous pencher un mini documentaire fait par
France Télévisions :
Les Mascus.
Il s'agit d'une enquête sur les milieux incels et MGTOW, des influenceurs masculinistes qui pullulent sur les réseaux sociaux en ce moment.
Il y'a deux choses parfaitement agaçantes dans ce documentaire.
1. Les Mascus, qu'ils soient incels ou MGTOW, dans leurs discours extrêmes et parfois dans leurs faits et gestes ;
2. Le point de vue des speakers et globalement le parti pris idéologique de ceux qui ont fait ce documentaire.
Tous deux me préoccupent au plus haut point.
Ca fait depuis un moment que j'enquête par mes propres moyens sur la montée en puissance des masculinistes du net et ça fait aussi depuis un moment que j'enquête de manière empirique sur plusieurs phénomènes de société qui se croisent et qui aboutissent en un fait social :
Il n'y a jamais eu aussi peu de couple, aussi peu de relation sexuel et une natalité aussi basse en occident.
Je pense qu'il est utile de regarder ce documentaire pour se rendre compte de ce qui peut se passer en soubassement sur internet et à quel point le délire masculiniste est devenu extrême.
CEPENDANT.
Je reste quand même très déçu - une fois n'est pas coutume - par le manque de nuance et le parti pris idéologique de France Télévisions qui traite du sujet du masculinisme comme s'il n'émanait de nul part et qu'il était totalement injustifié.
Alors qu'on se rend compte d'années en années que le sujet de la baisse de la natalité, de l'effondrement des relations sexuelles, de l'augmentation du nombre de célibataires de longue durée commence à devenir extrêmement préoccupant, la seule grille de lecture que nous fournit FranceTV c'est : il n'y a aucun problème, tout vas bien mais y'a des mascus qui ont décidé de faire chier.
Il serait temps de corréler ensemble :
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Le sujet de l'hypergamie féminine. Sujet qui est déjà extrêmement préoccupant en Asie du Nord, au Japon, en Chine et en Corée du Sud, on a jamais vu autant de femmes célibataires de plus de 40 ans. Au Japon la natalité n'a jamais été aussi basse. La baisse de la natalité peut être imputé à plusieurs facteurs sociaux, aux valeurs traditionnelles japonaises ou chinoises, mais il y'en a un qui revient souvent : Les femmes préfèrent choisir des compagnons plus diplômées qu'elles. Leur choix de partenaire est corrélé à leur envie d'ascension sociale. Sauf qu'elles sont de plus en plus diplômées, donc automatiquement, elles vont avoir de plus en plus de mal à trouver des individus plus diplômées qu'elles ou qui gagnent mieux leur vie, ce qui va les pousser à se refuser à pas mal d'hommes.
Dans ces pays le sujet de la baisse de la natalité est dramatique.
En occident le sujet de l'hypergamie s'installe tranquillement. Il existe des signes qui montre une augmentation des attentes et critères des femmes sur leur partenaires.
C'est plus compliqué de faire de la statistique sur ce sujet néanmoins.
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Le féminisme institutionnalisé qui tends à interdire aux hommes d'approcher des femmes sous peine d'être traité d'agresseur ou de pervers, qui criminalise les tentatives de drague homme-femme sous prétexte de lutter contre les agresseurs sexuels. Qui repends des idéologies de masculinité toxique, de "all men are trash", de déconstruction, de chasse faire à la virilité.
Le résultat de tout ça fait que les hommes ne savent plus comment faire pour draguer une femme et qui se réfugient dans des réalités parallèles, baissant ainsi la séduction des femmes en terme de priorité et préférant les jeux vidéos ou autres délires en ligne.
Une lutte contre les violences faites aux femmes - qui a donc en soit un bon fond - mais qui cible TOUS LES HOMMES et qui vient criminaliser tous les moyens qu'on avait de se parler et de briser la glace.
Quel désastre.
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La baisse des moments de sociabilisation. Les jeunes générations sortent de moins en moins, en bar, en nightclub. Ils se rencontrent donc de moins en moins. Ils sont de plus en plus présent en ligne, sur les plateformes internet et réseaux sociaux qui peuvent parfois remplacer des moments de convivialité ou de sociabilisation qu'ils avaient à l'extérieur. Le COVID a aggravé le phénomène.
C'est probablement le sujet le plus important de la liste.
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La démocratisation et l'ubérisation de la pornographie qui fait que certaines personnes n'ont plus de satisfaction avec leurs partenaires et sont devenus accro au porno. L'addiction au prono peut baisser la motivation de trouver une réelle partenaire.
L'application OnlyFans est dramatique. Le fonctionnement de l'appli est tel que plein de jeunes femmes sont attirées par l'argent faciles et se prostituent en ligne et se condamnent à ne jamais fonder de familles.
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Le mode de vie à l'occidental qui répudie les valeurs familiales et qui privilégie une vie de plaisir égoïste, d'accomplissement de soi individualiste, d'hédonisme qui font qu'ils passent leurs 35 premières années à être des jouisseurs, à ne pas se projeter dans une vie familiale, à ne pas vouloir d'enfant car ça coute trop cher, c'est la fin de sa vie social, c'est le début des emmerdes, etc...
Beaucoup de femmes se retrouvent à la trentaine encore célibataires, avec un rayon de critères pour choisir un homme, sauf qu'à l'approche de la trentaine, le mur est en train d'arriver, elles vont bientôt être assujetti à des signes de vieillesse qui vont faire que les mecs vont les délaisser pour s'intéresser à des femmes plus jeunes car plus jolies et sexy, elles vont prendre des années à réaliser que la fête est fini et qu'il fallait mieux se caser avec certains mecs plutôt que de s'amuser à enchaîner les coups.
Beaucoup vont réaliser ça assez tôt et vont se caser plus sérieusement, d'autres vont arriver jusqu'aux 35 ans et se retrouver seules refusant de baisser leurs critères, elles vont finir par réaliser qu'il faut les baisser mais beaucoup trop tard, elles vont donc récupérer les fonds de tiroir.
Sauf que plus le temps passe et plus elles auront du mal à avoir un enfant sur le plan biologique.
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La baisse du pouvoir d'achat qui peut être dû à divers phénomènes comme l'inflation ou le chômage de masse, ne pas pas être exclu d'un sujet qui aborde le problème de la natalité, mais d'un autre côté, on ne peux pas vraiment dire que la natalité soit corrélé avec le niveau de vie d'une population, c'est même plutôt l'inverse. Dans des pays où les femmes sont peu éduquées et ont un pauvre niveau de vie, les gens ont tendance à faire beaucoup d'enfants.
Je pense qu'il faut encore une fois invoquer notre chère Pyramide de Maslow et revenir au point précédent. A un certains moment quand on a réussi à satisfaire tous ses besoins primaires, d'estimes, d'appartenance et cie, il reste l'accomplissement de soi et la volonté de penser à son propre accomplissement avant de penser au contrat qu'on a avec la société.
Ce sujet est une bombe sociale, il va nous exploser à la gueule comme le sujet des 4I si les institutions publiques et privées - comme France Télévision - ne se remettent pas en question.